Du yaourt? comment ça? Globe et Trotter changent de pays ! Quelles nouvelles aventures les attendent?
Oh merci Mon Dieu ! On est enfin revenus dans le 21eme siècle !!
Faut que je vous raconte. Après la Russie, on a repris le train jusqu’à Oulan-Bator en Mongolie. Rien de particulier jusque-là. Train, bus, auberge de jeunesse, la routine quoi ! C’est là que tout a dérapé… Je vous raconte :
Globe : eh Trotter ! Tu as entendu la même chose que moi ?
Moi : ça dépend, tu as entendu quoi ?
Globe : j’ai entendu les proprios discuter… Apparemment on va aller quelques jours dans un yaourt !
Moi : un yaourt ? Tu es sûr ? Ça ne serait pas plutôt un pot de fromage blanc ? On aurait plus de place !
Globe : arrête de te moquer de moi ! Je te jure qu’ils ont parlé de yaourt plusieurs fois ! Moi aussi je trouve ça dingue ! Attend, ils arrivent, on va bien voir…
Effectivement, les proprios revinrent en discutant et repartirent assez vite.
Globe : alors ?
Moi : on va dormir dans un pot de yaourt ???????
Globe et moi étions plutôt inquiets, surtout pour la santé mentale des proprios. Comment pouvaient ils parler aussi sereinement de dormir dans un yaourt ? Ça nous dépassait complètement.
Puis, un matin, on se mit en route. Et là, révélation. Dans le 4×4, un autre sac était là et il nous a révélé la clef du mystère. On n’allait pas dormir dans un pot de yaourt mais dans une yourte, une tente traditionnelle, habitat encore largement répandu en Mongolie. Je vous raconte pas la honte…
Bref, nous voilà arrivés au fameux camp de yourtes. Le cadre est somptueux. Des collines, une vallée, la forêt, plus d’animaux que d’êtres humains… Franchement c’est top, même Globe ne retrouve rien à redire pour une fois. On entre dans la yourte, et là grand luxe, il y a 4 lits alors Globe et moi on a chacun le nôtre. Par l’ouverture au sommet on aperçoit la pureté du ciel, il n’y a ni eau courante, ni électricité mais un poêle à bois pour le chauffage et c’est tout ce qui compte pour nous, les proprios n’ont qu’à se débrouiller du reste.
La première nuit je profitais du calme pour observer les étoiles quand tout à coup, quelque chose se mit à se frotter à la paroi de la yourte. Évidemment, les proprios dormaient à poings fermés !
Globe : tu entends ?
Moi : oui ! mais qu’est-ce que c’est ?
Globe : c’est juste à côté de moi… Ça a l’air assez gros, et avec des démangeaisons. …
Moi : oh ! Peut-être un cheval ou une vache ?
Globe : vu qu’ils se promènent en liberté tu as sûrement raison !
L’intrus : meuh !!!
Et voilà comment on résolut le premier mystère de ce séjour.
Un peu plus tard dans la nuit, le feu s’éteignit faute de bois et la température commença à baisser sérieusement. Globe et moi commencions à vraiment avoir froid alors on fit tout notre possible pour réveiller les proprios, qui s’agitaient bien un peu mais qui eux étaient emmitouflés dans un sac de couchage et 2 couvertures chacun… Peine perdue… Et ils ont même eu le culot de se plaindre du froid au réveil ! Y a des claques qui se perdent !!
Les jours et les nuits se succédèrent avec d’un côté la beauté de l’endroit et de l’autre les visiteurs nocturnes et le froid. Malheureusement, sans réseau, impossible de contacter la LDPDSADEV…
Peu à peu, on se retrouva également confrontés aux problèmes d’hygiène des proprios. Sans eau, pas de douche, pas de lessive. Et eux, au lieu de rester tranquillement au camp pour éviter de transpirer ou de se salir, nooooon ! Ils partent en randonnée, à pied, à vélo ou en cheval… Et les chevaux bah c’est beau mais ça sent fort et ça perd ses poils… Globe était dingue, lui qui déteste les poils ! Alors quand en plus le chat du camp est venu faire son inspection… Je vous laisse imaginer la crise…
Je dois admettre qu’ils ont fait quelques efforts pour rester propres à coup de baquets d’eau chauffés sur le poêle. Je pense qu’ils l’ont fait surtout pour nous mais ce n’était clairement pas aussi efficace qu’une vraie douche !!
Tout ça pour dire que les vêtements nauséabonds, les poils divers et variés et les odeurs corporelles des proprios, c’est nous qui avons dû nous les coltiner ! Et même pas un merci rien ! Du coup, si eux ont adoré l’expérience, nous on est plus réservés…