Nouveau pays, nouvelle culture… arriveront-ils à comprendre ce qui se passe autour d’eux, à moins que ce ne soit entre eux qu’il y ait un problème de communication!
« Mmmmmaaaaaaaaaaa ! J’ai bien dormi moi ! J’aime bien prendre le train, c’est tranquille, on est pas transbahutés partout comme avec les vans russes !
– Tu te réveilles juste à temps, je crois qu’on arrive, répondit Trotter. »
Effectivement, ils avaient atteint leur destination. Hop, sur le dos, Hop on descend du train.
« Trotter !!! Tu sais où on est ? Ils nous ont emmenés dans un four ou quoi ?
– Je ne sais pas encore, je n’ai pas compris la destination… mais je suis d’accord, qu’est-ce qu’il fait chaud !
– Je m’inquiète pour les proprios quand même… Nous on est des sacs, on est forts, robustes, adaptés à des conditions climatiques extrêmes… Mais eux… Tu vois ce que je veux dire ?
– Non pas vraiment… Répondit Trotter.
– Eh bien ils sont faits de chair et de sang… Hier il neigeait et aujourd’hui le four ? Faudrait pas qu’ils nous claquent entre les sangles ! Parce que si même moi, l’un des derniers modèles de la gamme, j’ai chaud à la limite de commencer à fondre, je ne vois pas comment ils vont tenir ces pauvres petites choses…
– Dis donc, le soleil te taperait pas un peu trop sur la poche toi ?
– Pffff de toute façon, tu te moques toujours de moi… Je m’inquiète pour eux c’est tout ! Qui s’occupera de nous s’ils se mettent à fondre ?
– D’abord, ils ne vont pas « fondre », ils sont pas en plastique, comme tu l’as si bien fait remarquer. Ensuite, ce n’est pas un coup de chaud qui les aura, ce sont des durs à cuire ces deux-là… et puis, même si « ils claquent », on nous renverra en France je pense… Enfin, arrête de faire semblant de t’inquiéter pour eux, le coup de la souris ça ne va pas t’arriver tous les jours !
– Ok, ok, tu as raison… bon alors, où on est ?
– J’en sais rien…
– Oh ! Regarde tous ces gens ! Pourquoi est-ce qu’ils plissent tous les yeux comme ça ? Ils peuvent pas s’acheter des lunettes de soleil ?
– Mais c’est pas vrai, tu le fais exprès ou quoi ? Ils ont oublié de t’imbiber d’écran total à l’usine ? Ils ne plissent pas les yeux ! Ce sont des asiatiques, habitants du continent Asie… ils sont faits comme ça !
– Ah d’accord… Remarque, c’est pratique, avec le soleil qu’il fait ici… Puisque tu sais tout, pourquoi tes asiatiques passent leur temps à dessiner ?
– A dessiner ? Qu’est-ce que tu racontes encore ?
– Bah oui ! Au lieu de râler et de me critiquer, regarde autour de toi, y a des dessins partout ! sur les murs, les panneaux de la circulation, sur les écrans publicitaires… Tiens regarde là-bas, y a même quelqu’un qui dessine par terre avec un pinceau !
– Mais… tu as raison !
– Comme quoi…
– Mais pas à 100% !
– Pourquoi je n’aurais pas raison à 100% ? C’est pas possible en plus d’avoir raison qu’à 80% … on a raison ou pas, c’est binaire comme truc !
– Oui oui, écoute, ce ne sont pas des dessins, mais des idéogrammes, je crois que j’ai compris, on est en Chine !
– Des idé-quoi ?
– Des idéogrammes ! C’est leur façon d’écrire, et c’est vrai que ça peut ressembler à du dessin pour les profanes !
– Profane toi-même ! Qu’est-ce que tu as aujourd’hui à faire ton Monsieur-je-sais-tout ? C’est pas le soleil, c’est toi qui me tapes sur le système !
– Pardon, tu as raison, ça doit être le changement de climat qui m’affecte… J’y suis allé un peu fort !
– Ouais trop facile de t’excuser, tu fais ça tout le temps ! Et pi en fait, ne dis plus rien, laisse-moi profiter, j’ai toujours rêver de venir en Chine, voir Tokyo, les cerisiers en fleur, les maîtres sushis… »
Trotter, malgré toute sa bonne volonté, se met à rire.
« Pourquoi tu rigoles encore toi ??? s’énerva Globe.
– Le pays dont tu parles, c’est le Japon, là on est en Chine, Beijing, la Grande Muraille, les pandas…
– Mais qu’est-ce que tu m’énerves !!!!! »
Et Globe décida de ne plus jamais parler à Trotter.
