A force de se jouer des tours, ils vont finir par se faire larguer par les proprios!
Cette fois, on est peut-être allés trop loin… Je crois que les proprios sont au bord du craquage… Je vous raconte…
L’autre nuit, pendant que je dormais, Trotter n’a pas seulement desserrer mes sangles, il les a complètement défaites. Je ne me suis réveillé que quand la proprio m’a attrapé, mais avec mes sangles détachées, je lui ai échappé des mains… Elle a essayé de me rattraper mais ce faisant, elle s’est fait très mal au poignet ! J’en ai pris plein la poche, vous imaginez bien, alors que ce n’était pas du tout de ma faute !
Trotter n’avait pas l’air trop fier de lui, faut au moins lui reconnaître ça. Mais pas que je me sois fait traité de tous les noms, plutôt du fait que la proprio se soit fait mal. Je lui en voulais à mort !!!!!!
Mais, comme on dit, la vengeance est un plat qui se mange froid. J’ai laissé passer quelques temps, pour que sa méfiance disparaisse. Puis, une nuit, j’ai attendu qu’il s’endorme, et je lui ai fait exactement la même chose, j’ai défait toutes ses sangles. Malheureusement, le lendemain, le proprio a trébuché sur une des sangles que j’avais défaites et il s’est cassé la figure avec son téléphone à la main. Lui n’a rien eu, mais le téléphone n’a pas vraiment apprécié d’apprendre à voler ! Cette fois, ça a été au tour de Trotter de recevoir de nombreux noms d’oiseaux. Gnark Gnark Gnark ! J’étais trop fier de ma vengeance et tant pis pour le téléphone.
Ce que je n’avais pas prévu, c’est que les proprios commenceraient à en avoir marre de nous. Faut dire qu’ils pâtissent (très) souvent des tours que Trotter et moi on se fait… Ce sont nos victimes indirectes quelque part, des dégâts collatéraux… Sauf qu’on les a un peu sous-estimés je crois… En fait, depuis ce matin, Trotter et moi sommes enfermés dans un casier à la gare. Personnellement, je n’ai aucune idée de quand (et si !) ils vont revenir nous chercher. Le casier est tout sombre et tout étroit. Du coup j’ai Trotter collé à moi et à moitié sur ma poche latérale, super ! En plus, ça pue le poulpe séché là-dedans, c’est l’enfer ! C’est comme la pire odeur de pieds, mais en multiplié par un million! Je me dis qu’ils ne peuvent pas nous laisser là, comme on a toutes leurs affaires, mais à bien y réfléchir, quand je fais l’inventaire, je n’ai plus que les vêtements sales… Tous les trucs de valeur ils les ont pris avec eux… Olala mais si jamais ils ne reviennent jamais, qu’est-ce que je vais devenir ? Est-ce que je vais finir par prendre l’odeur du casier ? Et si je ne voyageais plus jamais ? Faîtes qu’ils reviennent !!