Toutes sangles au vent… armatures dressées… sans comprendre le pourquoi du comment, Globe et Trotter se retrouvent à participer à une épreuve d’athlétisme en aéroport…
L’autre jour, il s’est passé un truc trop marrant…
On était partis pour prendre l’avion. Je commence à avoir l’habitude, pas de souci normalement. Mais cette fois-là, ça a été complètement dingue.
Au début, la routine. Les proprios nous lâchent après qu’une dame ou un monsieur nous ait collé des étiquettes dessus. Ensuite, petit tour gratuit de montagnes russes sur un tapis roulant, avant qu’on nous balance plus ou moins gentiment dans un camion qui nous emmène à l’avion.
Normalement, à ce moment-là, on nous embarque tout aussi en “douceur”. Mais cette fois on est restés dans le camion sur la piste avant de retourner dans l’aéroport. On attendait… On attendait… J’imaginais déjà les proprios partir sans nous !
On finit par retourner sur le tarmac et par être balancés dans un avion… Est-ce que les proprios étaient dans le même ? Je n’en savais rien du tout et je n’avais aucune idée de comment retrouver des proprios perdus… On ne leur met pas d’étiquettes à eux ! Et pas question de demander à Trotter, de toute façon j’étais sûr qu’il n’en savait rien et qu’il aurait inventé un truc avec son air je sais tout.
Le vol s’est passé, sans autre incident. À l’arrivée, comme d’habitude on a été déchargés à la va-vite et jetés sans ménagement sur le tapis roulant. Heureusement que je suis de bonne qualité et que je ne me déchire pas ! Et là, suspense… Les proprios seront-ils au rendez-vous ?
Un tour de tapis… Deux tours… Mais où étaient-ils ? Finalement je vis arriver la proprio à bout de souffle mais… elle était toute seule !
Elle me récupéra et attrapa également Trotter ! Scandale !!! Que faisait-il sur l’épaule de MA proprio ? L’air de rien j’ai essayé de le faire tomber, mais il s’accrochait dur le squatteur… Peut-être avait-on perdu son proprio ? Ça lui aurait fait les sangles, j’aurais bien ri !
Mais bon, chance ou pas, on rejoignit le proprio qui récupéra Trotter et qui était avec une petite dame en gilet jaune. C’est à ce moment-là que c’est devenu complètement dingue… La petite dame fluo s’est mise à courir et les deux proprios lui ont couru après !
Au début j’ai cru qu’il fallait la dépasser… Mais à chaque fois qu’on l’a rattrapée, on l’a laissée reprendre de l’avance. A un moment, Trotter a failli me doubler…. Discrètement, je lui ai balancé un coup de sangle qui l’a fait déséquilibrer son proprio et nous a permis de reprendre de l’avance. En même temps, je me gainais à mort pour être moins lourd sur le dos de la proprio et lui envoyais des messages d’encouragement subliminaux “Vas-y poulette !”, “Accélère”, “Accélère mauviette ! C’est tout ce que tu as dans le ventre ? Un sac à main irait plus vite que toi !”.
Mais je sentais bien que la pauvre chose donnait tout ce qu’elle pouvait dans cette course où je ne comprenais rien. On allait de gauche à droite, suivant la dame fluo qui paraissait ne pas bien savoir où aller pour nous échapper.
Finalement, je reconnus les comptoirs distributeurs d’étiquettes. Je poussais ma proprio au-delà de ses limites pour franchir la ligne le premier et gagner mon étiquette.
Je pensais que cette aventure rocambolesque allait s’arrêter là. Mais non ! Les gens colleurs d’étiquettes avaient l’air fâché après la dame fluo et les proprios. Ils n’ont pas voulu nous peser et ce sont les proprios qui ont dû coller les étiquettes ! Peut-être une grève des colleurs d’étiquettes… Et ensuite, on n’a pas pu aller sur le tapis !
Les proprios nous ont repris sur leur dos et sont repartis en courant derrière la dame fluo. Ma proprio était au bord de l’apoplexie malgré tous mes efforts… Et du coup cette deuxième étape était largement dominée par Trotter, qui me faisait des grimaces dans le dos du proprio.
Au loin, je vis apparaître un écriteau… Bagages… HORS FORMAT ! J’ai cru m’être trompé mais non, c’était bien par-là que l’on se dirigeait ! Pour le coup, je freinais au maximum pour empêcher ma proprio d’avancer, hors de question d’être estampillé “hors format” ! Je ne suis qu’un sac à dos de 60 l moi ! Et si j’ai pris un peu de poids c’est uniquement pour répondre aux besoins de ma proprio ! Mais je n’ai rien pu faire, j’ai été lâchement abandonné par ma proprio avec les bagages hors format.
Ce qui m’a un peu réconforté, ça a été de la revoir partir en courant derrière la dame fluo alors qu’elle n’en pouvait plus… Vengeance ! À la fin du voyage, les proprios étaient bien là à nous attendre près du tapis. Cette fois, tout était redevenu normal et je n’ai jamais connu les raisons de cette course poursuite dans l’aéroport… Avec le recul, c’est vrai qu’on a passé à peine 45 minutes dans cet aéroport, d’habitude on en a pour des heures!
