Quand Globe rencontre son cousin à bosse!
Aujourd’hui je suis très très très ému. Eh oui ! J’ai rencontré mon cousin ! Si, Si ! Je vous jure que c’est vrai ! Je voulais garder le secret, mais je suis un sac à dos très altruiste alors je vais vous en parler, comme ça peut être que vous aussi vous pourrez découvrir vos cousins là-bas ! Le lieu de cette rencontre fabuleuse ? Les Galápagos !
Voilà l’histoire. Les proprios, Trotter et moi, on est arrivés sur les îles Galápagos. Comme vous le savez peut être, je n’aime pas les animaux et il n’y a que ça là bas. Alors je restais dans mon coin et je me faisais tout petit. Qu’est ce que j’aurais fait si l’un de ces iguanes oranges (non mais vraiment ? qui irait choisir d’être orange ??) était venu se glisser dans ma grande poche ? Ou qu’un pélican m’avait provoqué en duel pour savoir laquelle de sa gorge ou de mes poches étaient les plus grandes ? A la rigueur (mais tout juste !), j’aurais toléré les bestioles à plumes et à pattes bleu turquoise parce qu’elles étaient assorties à ma couleur…
Je serrais mes fermetures fermement en attendant que ça passe, mais je m’ennuyais comme pas permis ! Alors, de temps à autre je regardais par la fenêtre. En dehors de toutes les bêtes à poils, à plumes ou à écailles, je trouvais la vue plutôt sympa. A un moment, une énorme masse est entrée dans mon champ de vision. Elle se déplaçait très lentement. Je l’ai observée. Elle n’était pas comme toutes les autres bestioles. Elle était classe, posée, se promenait doucement comme si tout lui appartenait, tendait le cou pour profiter du soleil.
J’étais intrigué. C’était la première fois que je voyais une tortue, et je ne comprenais pas pourquoi elle me plaisait tant. Jusqu’à ce que tout à coup j’ai une illumination. Je me reconnaissais en elle. Ou, pour être exact, dans sa carapace ! On dit que Darwin a eu l’idée de sa théorie de l’évolution en venant aux Galápagos. Je ne suis pas plus bête que lui, et moi, j’avais trouvé… mon cousin !
Mais oui ! Réfléchissez ! Dans le passé, les sacs à dos étaient directement attachés sur leurs porteurs ! Bah oui, à l’époque, les êtres humains devaient se trimballer avec des trucs lourds et encombrants comme des gourdins ou des morceaux de mammouth, donc ils en avaient besoin tout le temps, alors autant qu’il soit attaché.
Avec l’évolution, ils se sont sédentarisés et n’ont plus eu besoin de nous que de manière occasionnelle alors on s’est séparé. Alors que les tortues n’ont pas suivi la même trajectoire et ont développé un sac à dos dur, solide et suffisamment grand pour habiter dedans. Donc au final, il y a un lien de parenté entre les carapaces des tortues et moi le sac à dos !
J’étais tout ému par ma découverte et j’ai voulu en discuter avec la tortue devant la fenêtre, mais malgré sa lenteur, elle avait eu le temps de traverser le jardin. J’ai hâte de la revoir !