Globe et Trotter en Antarctique? Forcément ça ne va pas être de tout repos!
Au début, j’ai cru qu’ils faisaient une blague. Je n’aurais jamais cru que c’était possible, et encore moins que les proprios en étaient capables. Mais il a bien fallu que je me rende à l’évidence : on allait en Antarctique (Yeah !) ! L’Antarctique (Génial !) ! Le continent blanc (yahoo !) !
Tout a commencé quand on a embarqué sur un grand bateau d’expédition. Je n’en revenais pas, et pour le coup, je retirerais presque tout ce que j’ai dit de mal à propos des proprios. Cette fois, ils m’ont véritablement bluffé ! Quant à Globe, il avait l’air scotché, mais comme il a toujours un peu un air ahuri…
Donc nous voilà, en croisière direction la péninsule Antarctique (trop de la balle !). Franchement, à chaque fois que je dis ce nom j’ai toutes mes sangles qui frissonnent ! Par contre… Certes on va en Antarctique (waouh !!) mais les proprios ont eu une cabine sans fenêtre !! Comment je fais, moi, pour admirer le paysage et voir tous les animaux ? Ok, Ok, je suis un baroudeur plein de ressources mais je ne suis pas magicien non plus… Un sac à dos en balade ça passe moins inaperçu sur un bateau qu’à Las Vegas !
Sauf que… Impossible n’est pas Trotter !! Surtout quand je suis motivé comme je le suis (L’Antarctique, les amis, l’Antarctique !!!)
Comme les proprios ne sont jamais dans la cabine, j’ai le champ libre. Qui ? Globe ? Lui il a le mal de mer, malgré sa crasse, je le vois devenir de plus en plus vert !
Premier obstacle : la porte. Heureusement pour moi, le service de ménage est là. Pendant qu’il s’occupe de la salle de bain, j’en profite pour me faire rouler jusque dans le couloir. Globe me regarde avec des yeux effarés mais moi je ne crains rien, je suis le plus malin ! Il y a beaucoup d’allers et venues dans le couloir. Il faut que je bouge rapidement avant d’éveiller les soupçons. J’utilise la technique « Vegas » et je me cache dans un charriot de ménage. J’y reste jusqu’à ce qu’on se mette à me pousser. Mais jusqu’où aller ? Soudain, je sens un courant d’air froid caresser mes fibres. Au même moment, le charriot s’arrête, j’en profite donc pour me laisser tomber et rouler vers le courant d’air. Coup de chance, il s’agit d’une petite porte laissée ouverte et donnant sur l’extérieur.
Ça y est ! Je suis enfin sur le pont. En plus, trop de chance, il n’y a absolument personne ! Il faut dire que je crois pas avoir atterri dans la partie la plus utilisée du bateau… Mais bon, un poste d’observation discret, je vote pour ! Et là, le drame. Il y a des gardes corps pleins partout, avec aucun « trou » par lequel regarder ! Je ne peux rien voir !
Mais je suis Trotter, le baroudeur de l’extrême ! Je ne me laisse pas abattre si facilement ! Je repère les canots de sauvetage. Ils sont à ma portée et sont recouverts d’une bâche. Si j’arrive à monter dessus… Ni une, ni deux, n’écoutant que mon courage, je me hisse grâce à mes sangles et peut profiter du paysage. ENFIN ! Quelle beauté ! Les glaciers ! Les icebergs ! Les phoques ! Les manchots ! Quel spectacle incroyable ! Mais… Là-bas… Une queue immense se dresse avant de replonger gracieusement dans l’eau… Incroyable ! Et là ! Une autre ! Et encore une autre ! Des baleines ! Des dizaines de baleines entouraient le bateau ! Il faut que je leur parle… Je les interpelle de mon perchoir : « Eh Oh ! Les baleines ! Vous m’entendez ? ». Aucune réponse… Je dois être trop loin !
Je me penche et recommence… Sans résultat… Je me penche encore plus et hurle de toutes mes forces, quand soudain…
PLOUF !!
Je perds l’équilibre et tombe dans l’eau glaciale…
OUPS !!
On peut dire que là je suis dans la mouise ! Enfin dans l’eau mais dans la mouise quand même ! Qu’est ce qu’elle est froide cette eau ! J’ai l’impression de me baigner dans un congélateur ! Je vais me mettre à geler c’est sûr ! Et parce qu’un malheur n’arrive jamais seul, voilà qu’une énorme baleine s’approche… Elle me jette un coup d’œil… Moi j’essaie de lui parler, mais j’ai tellement froid « Bo… bo… bo… bon…j…j…our ! » . Elle ne répond pas. Elle tourne autour de moi et soudainement, elle ouvre grand la bouche et s’approche. Tant bien que mal j’essaie de nager pour me sauver, mais elle est plus rapide et je finis… avalé par la baleine ! Je suis dans la baleine (si, si, je vous jure que c’est vrai !), dans le noir, complètement trempé… Mais comment je vais m’en sortir ?